Comment communiquer avec les autres sans leur nuire ?

Un jour en se promemant, Pompon rencontre une souris qui lui dit qu’ il était grand. Et juste après, un cheval lui dit qu’il était tout petit « Je ne peux pas être les deux à la fois, quand même ! Alors : je suis grand ou je suis petit ? » demanda Pompon le lapin. « Tu es ! » répondit sa maman…

« Pompon le lapin est perdu… Est-il grand ou petit ? Méchant ou gentil ?  » Tu es comme tu es », affirment ses parents. Son père lui dit même un secret : « Quand quelqu’un te dit quelque chose sur toi, il révèle toujours quelque chose sur lui. Penses-y avant de répondre! »

Depuis quelques années je pratique la communication bienveillante, j’y crois et je me dis que réfléchir sur sa façon de communiquer avec l’autre personne (nourrisson, enfant, adolescent, adulte) ne peut qu’apporter et enrichir les liens sociaux et affectifs auprès de soi-même et des autres.

Ce concept d’écoute bienveillante existe depuis plus de 40 ans (annér 70), Carl Rogers en est le pionner, psychologie nord-américain est le fondateur de l’Approche Centrée sur la Personne (Person-Centered Approach) et de la Psychothérapie centrée sur le client. Il a passé sa vie professionnelle à explorer le processus de changement chez les individus esr à définir les principes qui facilent le développement de la personne en faisant appel à leurs propres ressources pour réaliser leur potentiel, celles-ci restant habituellement largement inemployées dans chaque être humain. Cette approche est centrée sur l’écoute sensible du monde intérieur de l’autre et l’empathie, le respect et l’authenticité d’être soi.

« Lorsque je parviens à entendre réellement une autre personne, cela me met en contact avec elle. Cela enrichit ma vie. C’est en écoutant les gens que j’ai appris tout ce que je sais sur les individus, sur la personnalité, sur la psychothérapie et sur les relations interpersonnelles. » Carl Rogers

Au fil de mes années professionnelles je me suis formée à la Communication Non Violente, concept crére par Marshall Rosenberg, psychologue américain et disciple de Carl Rogers. J’ai pu découvrir une communication sincère et authentique avec l’outil de communication des fondamentaux OSBD : Observation – Sentiment – Besoin – Demande. Ces quatres pilliers constituent le fondement de la CNV et sont reliés à l’empathie, l’écoute profonde et l’auto-empathie. Inviter les personnes et s’inviter soi-même à demander ce que l’on veut et non ce que l’on ne veut pas ou plus, permet de trouver un équilibre de vie.

Quand nous sommes paramétrés depuis notre naissance à communiquer dans le ‘j’ai raison, je ne lâcjhe pas, je sais mieux que l’autre » au lieu de « je me sens triste, en colère, j’ai peur, je suis déçue… car j’ai besoin de … » des actes, des mots et des paroles sont tenus pour blesser l’autre ou lui faire mal, et ne vont pas nécessairement résoudre le désaccord ou le conflit.

Il peut être difficile dans nos modes de communication d’être authentique et sincère car avant tout notre mode Chacal est en nous. Passer au mode Girage va nous demander d’accueillir ce que nous ressentons. C’est quoi « Accueillir ? » Pour moi, toujours les séances de formation auprès des apprenants en leur demandant… Comment te sens-tu ? On me réppnd « Bien », bien n’est pas un ressenti, mais on sait déjà que c’est un sentiment agréable ! notre petite enfance ne nous a pas permis d’exprimer nos ressentis, donc on ne sait que répondre.

Le Chacal est l’animal qui va être dans le jugement et l’exigence dans la communication, et il ne va pas ressentir ses émotions et son ressenti quand une situation se présente. Contrairement à la girafe qui va prendre le temps de se connecter à soi-même pour s’exprimer et comprendre l’enjeu de ce qui est en train de se passer dans la relation à l’autre. Elle va observer ce qui se passe, prendre un temps pour ressentir son émotion à travers son corps pour en comprendre son besoin et faire une demander sans exiger de l’autre. Ces deux animaux, dans différentes scènes, permettent d’illustrer la CNV.

Marshall Rosenberg propose une attitude, un chemin de vie qui bouleverse les paradigles et permet un nouveau langage avec lequel chacun peut se donner le maximum de chances d’obtenir ce qu’il souhaite. Le chemin de vie prendra le temps qu’il faudra… pas d’attente ni d’exigence, avancer à son propre rythme est essentiel.

Pour compléter la CNV, il m’a semblé intéressant d’aller enrichir mon écoute active, Thomas Gordon, psychologue et docteur en psychologie américain, pionnier dans la conceptualisation de la résolution des différents par l’instauration d’une relation gagant-gagnant, propose notamment une nouvelle approche de la communication orale en utilisant la fenêtre de perception. Selon les situations de communication, pouvoir utiliser cette fenêtre dans l’écoute active, la résolutiion de conflits ou tout simplement la gratitude.

L’écoute active est essentielle dans la relation de communication, savoir écouter avec attention et sans amener ses propres solutions, juste écouter et prendre en compte le ressenti de l’autre. on a tendance à vouloir apporter des solutions, de l’aide car la personne qui se confit à nous nous renvoi parfois certains inconforts et souvent on souhaite les résoudre pour l’autre.

Ne pas oublier que cette situation est le chemin de vie de l’autre et non le sien même si cela fait écho ou peut nous apporter une résonnance.

« Echo »… C’est ce qu’explique le papa de Pompon :  » Quand quelqu’un te dit quelque chose sur toi, il te révèle quelque chose sur lui-même en même temps.

Prendre un temps de recul et une grande inspiration pour pouvoir deviner ce que l’autre peut avoir sur le coeur peut changer sa façon de communiquer avec lui.

Cette façon de communiquer demande parfois un temps d’arrêt ou d’effort car ce mécanisme n’est pas habituel mais inné selon Marshall Rosenberg. J’invite les apprenants de prendre le temps de réfléchir à ce concept, se rester pendant les mises en situation pour ressentir et observer ce qui se passe au moment même.

Ce concept de communication bienveillante se construit au fil du temps, il est riche et se transmet rapidement, j’ai pu observer auprès des membres de ma famille et surtout auprès de mon fils adoptif porteur de handicap, qui lui est dans une vraie sincérité et authenticité, avec son handicap. 

Cette communication bienveillante demande de porter un regard sur soi, de s’accompagner, de comprendre ce qui se passe dans sa relation avec l’autre. Si j’étais médecin ce serait une prescription que je mettrai en premier sur l’ordonnance.

Et surtout n’oubliez pas, pour prendre soin des Autres, il est nécessaire de prendre soin de Soi.

Valérie LEFEBVRE – Formatrice et psychopédagogue dans

la pédagogie et la psychologie positive.